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Feu ailleurs. J’ai entendu le son des crépitements l’autre jour. Ce n’était pas toi, évidemment. Dans ma nouvelle maison que tu as laissée sans rideaux, je couds et je découds pour occulter la lumière du jour, ou l’apprécier encore. A voir.

Les poutres font du bruit

aussi

mais il y a de l’espoir.

Il n’y a qu’une force, qu’un bruit de vent

Qu’un bruit d’avion, un son de violon

La nature se froisse dans le bruit des camions

Violente atmosphère,

Vitraux bleus

L’homme s’est arrêté devant l’école, entre deux arbres. Et il regarde son chien pisser.

Rends-toi bien compte que tu mourras

Un jour ou l’autre

Et qu’il faudra s’y préparer

En attendant laisse le temps pisser debout

Tu ne m’avais pas dit que la neige te gelait les mains à ce point. Tu ne m’avais pas dit que tes pieds noirs de poussière courraient encore vers moi. Tu ne m’avais pas dit que même le soleil te frigorifiait la peau. Tes sublimes lèvres n’ont pas bougé pour me dire tout ça et je pleure comme chaque jour en pensant à ce temps perdu à tenter de me solidifier sans toi et sans tes bras. Tu ne m’avais pas dit que tu grelottais les nuits d’hiver quand le feu dans ton cœur se figeait. Et moi qui tremblait en pensant que ma vie s’était résumée à tes étreintes. Et maintenant tout se réchauffe, j’ai peur.

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