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L’étendue se rend, elle éclot dans nos bras, à l’intérieur de nos atomes. Dans le crâne un cri. Une protestation agitée, détraquée, elle incendie ma bouche, les parois de moi. Je hurle, j’aboie, je fulmine. J’articule la détresse des échos. Face au glauque du monde, l’émeraude de l’univers, tout s’embrase et rien ne se dénoue jamais. Le bruit sans trace s’efface et laisse

tomber.

On se passe des films à l’horizon mais on est trop fainéants et nos écrans les absorbent. On se fait des pâtes au plastique ? D’égal à égal n’existe plus. Y’a toi, y’a moi. C’est tout. Et on est loin. Rien au milieu. Surtout de ton côté. Égoïste. La pelouse est moitié verte moitié noire, c’est parce qu’on n’a pas bien semé. Tu aurais pu le savoir avant mais t’as pas écouté. Pourtant je criais et j’ai même chuchoté. A ton oreille. A ton orteil. L’ampoule va bientôt péter on dirait, elle a trop tiré sur mon nerf, y’a plus d’électricité.

Un point, c’est tout. Un point au milieu du grand canyon de la vie qui dessine un chemin abstrait. Qui tourbillonne frénétiquement autour du but ultime d’amour, sans jamais l’atteindre. Qui trace une ligne d’autoroute infinie en attendant de pouvoir enfin se reposer. Un point au milieu de rien, au milieu de tous ces autres points qui frétillent, qui pétillent bruyamment, qui n’ont rien, eux non plus, qu’une autre goutte d’encre séchée en tête, que cette idée incessante de pouvoir un jour se relier. Un point c’est tout.

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