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Je suis le vent qui fait voler ton chapeau et qui t’englobe dans son manteau de froid. Je suis le vent qui te viole le sang et qui t’embrasse le corps. Je suis le vent que tu respires, que tu aspires, qui t’exaspère. Je suis le vent qui te touche et qui te traverse les pores. Je suis le vent qui te pique les yeux, je suis le vent qui te gerce les lèvres, je suis le vent qui te rend malade, je suis le vent qui te rend fou.

L’eau est calme et dense, une devinette. Tantôt, elle courra vers les plages où sauteront mes suppositions.

L’eau est complexe, un verre serré.

L’eau est inquiète, farouche et orgueilleuse. Elle tend le cou pour sitôt se recroqueviller.

L’eau ruisselle, dégringole en perles parce qu’elle pense trop, parce qu’elle court.

L’eau sait qu’elle est plus puissante que ça.

L’eau questionne et se répond à elle seule, elle se suffit.

L’eau se pose tranquillement dans tes yeux ouverts. L’eau crie, puissante plainte.

L’eau apaise, reflète ton soleil, s’oublie dans le rayon.

L’eau s’agite, se débat, rigole avec le vent qui se fâche en soufflant et fait plier sa peau.

L’eau se réchauffe, simule, tourne folle.

Attends. Les petites vagues caressent le sable, les pas creusés s’oublient progressivement et ne laissent place qu’à l’océan Grand Grand océan

Je t’ai laissé partir

mourir

évanouir

Trituré dans tous les sens, j’en ai quasi vomi

Les yeux verts qui m’ont fait dégringoler

Le noir, la sveltesse, la toison, le sourire gêné

Long catalogue catastrophe

catastrophique

catastrophé

Le combat continue, combat continu

J’ai vu ce dont je ne veux plus

Que je désirerai toujours, ad vitam

aeternam

Qui n’a pas marché défaite

décomposée

On se laisse déambuler

vivre

épanouir


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