Je te bois. Je te bois. Je te bois. J’incline la tête comme pour voir ce bleu pâle qui s’allume comme dans tes yeux grâce au soleil. Je serre les dents contre le verre froid et la matière se brise comme moi quand tu me quittes. Je ferme les yeux pour déguster l’odeur de ton corps et je les rouvre lentement pour t’apercevoir sous mes cils. Je happe le glaçon qui ne fond pas tout de suite, qui me fait mal, qui choque, comme toi quand tu me hais. Je sirote le liquide au fond, au fond de nous, comme s’il n’y avait rien eu qu’une auréole brunâtre moitié sucrée moitié alcoolisée, qui nous résume si bien. On s’est bus.
top of page
Alice Maës
Archives
bottom of page